Il est un peu difficile de définir la manière dont se constitue une grosse fortune, mais ce qui est sûr c’est que celle-ci est souvent le résultat d’un projet entrepreneurial réussi. Elle permet à certaines personnes de devenir très riches et détenir une part importante de leur patrimoine sous forme d’actifs professionnels et de titres.
Puis, elle nécessite de planifier sa transmission à la prochaine génération, ne serait-ce que pour des raisons fiscales. Il convient de noter que de nombreux milliardaires français songent à laisser des testaments ou à effectuer des donations ou des partages inégalitaires entre héritiers pour assurer au mieux la postérité de leur patrimoine.
Les riches défunts sont les personnes qui ont prévu la transmission totale de leur patrimoine avant leur décès et qui transmettent une somme d’au moins 1,1 millions de francs à leurs successeurs. Les très riches, en revanche, sont les personnes qui ont transmis plus de 4,8 millions de francs à leurs descendants.
D’après les statistiques, les riches défunts transmettent 51 % du patrimoine, tandis que les très riches transmettent 19% du patrimoine. Ce qui signifie donc que les écarts sont très importants entre ces deux catégories de personnes, et pire encore entre les très riches et les plus pauvres.
Par ailleurs, les riches défunts disposent d’un patrimoine élevé avec un fort revenu évalué à 2,5 fois le revenu moyen. Toujours d’après les chiffres, le montant du patrimoine transmis n’augmente pas proportionnellement avec le revenu.
Toutefois, on constate que les riches vivent plus longtemps que les très riches. Ils meurent généralement 4,4 ans plus tard que les très riches et ce phénomène peut être expliqué par le fait que leur mortalité est souvent liée à leur milieu social, leur niveau d’instruction et leur richesse.
Il y a lieu de préciser enfin que les très riches défunts sont plutôt parisiens et qu’ils ont davantage d’enfants. 17% de ces derniers résidaient justement en île de France et ils influençaient sur la localisation des redevables de l’impôt sur les grandes fortunes (IGF) et sur le pourcentage de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Mis à part cela, le nombre moyen d’enfants s’accroît aussi avec la richesse puisque celui-ci est à 1,8 pour les riches et à 2,2 pour les très riches. C’est une situation assez normale car il est vraiment nécessaire d’avoir un héritier pour transmettre le patrimoine, l’entreprise familiale, … Puis, seuls les gens qui ont des enfants peuvent effectuer des donations et des partages.
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