La révolte des blouses blanches en France

personnel soignant

La révolte des blouses blanches en France

5 mars 2020

Au début du mois de février, plus de milles infirmiers et infirmières menaçaient de démissionner de leurs fonctions administratives si les conditions de travail ne changeaient pas. Ils disaient en avoir vraiment assez d’être considérés comme des gamins irresponsables et voulaient que le gouvernement les écoute et agisse. Cette crise s’est prolongée et le jour de la Saint Valentin, les soignants ont organisé une nouvelle journée de grève et de manifestations pour démontrer à quel point ils tenaient à leur travail et aux patients.

Le cortège parisien du 14 février avec une fleur blanche à la main

Les personnels hospitaliers défilaient avec une fleur blanche à la main le jour du 14 février pour attirer l’attention de tous et surtout pour mettre la pression sur les épaules de la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
Si on rappelle l’histoire, le personnel des urgences du centre hospitalier du Haut-Anjou à Château-Gontier-sur-Mayenne  dénonçaient la pénurie de lits et le manque de moyens humains pour faire face au nombre de patients aux urgences, il y a un an de cela. Mais jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu de réponse satisfaisante à cette requête et les urgentistes ont de plus en plus de mal à gérer la surchage de travail.
Il y avait aussi l’agression ultra-violente qui s’était produite aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine à Paris en mars 2019. Ce mouvement social était gravé dans la mémoire des soignants ce qui les encourageait davantage à poursuivre leur grève. En février, plus de 260 services d’urgence sur 474 à travers le pays étaient touchés par cette crise profonde et les grévistes ne comptaient pas arrêter jusqu’à ce que le gouvernement apporte les réponses attendues.

La réclamation d’une revalorisation de salaires par les soignants

Par la même occasion, les blouses blanches profitaient aussi de la nouvelle journée de mobilisation pour réclamer une revalorisation des salaires. C’est l’une des principales raisons qui démotivent les infirmiers et les infirmières. Pour stopper la fuite des personnels et les jets de blouses blanches au sol lors des cérémonies officielles, le gouvernement devrait consacrer 600 millions d’euros de plus.

Les praticiens participent aussi à la grève

Des médecins-chefs qui démissionnent. En deux semaines seulement, plus de 800 praticiens ont abandonné leurs fonctions administratives et d’encadrement. Assurant encore les soins parce qu’ils tiennent aux patients ils n’attendent rien en retour. L’attention médiatique s’est concentrée sur cette mobilisation et celle-ci attend toujours la suite de l’affaire.

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